Exposition Visite Commentée Pour Une Ouverture Exceptionnelle à Bagneux du 21 au 22 septembre 2019

Du samedi 21 septembre 2019 au dimanche 22 septembre 2019

11h00 • 12h00 • 15h30

Ancien Presbytère Dit Maison De Masséna (10 Place De La République)

Plus d'infos sur l'exposition Visite Commentée Pour Une Ouverture Exceptionnelle à Bagneux

L'exposition Visite Commentée Pour Une Ouverture Exceptionnelle a lieu dans le cadre des Journées du patrimoine Bagneux 2019.

Cette demeure, construite en 1760, est acquise en 1808 par Masséna pour y loger sa maîtresse. Il y aménage un boudoir, décoré de boiseries peintes dans le style Empire.

François de Chabannes de Rhodes, docteur en théologie à la Sorbonne et curé de Bagneux fait construire le bâtiment en 1760. Pendant la Révolution, la propriété est confisquée par l'État et déclarée bien national. Vendue plusieurs fois à partir de 1793, elle est achetée en 1808 par le maréchal d'Empire André Masséna qui l'aménage pour y installer sa maîtresse Eugénie Renique, danseuse à l'Opéra, soeur de son aide de camp Eugène-Louis Renique. Masséna ajoute une aile au bâtiment d'origine, un boudoir, qui accueillera un salon à la mode. La pièce est décorée de boiseries peintes de motifs inspirés des fresques romaines antiques, ainsi que du portrait de la jeune femme. En 1816, M. Filastre, curé de la paroisse, rachète la propriété à Melle Renique. La maison redevient temporairement un presbytère. Les ailes couvertes en terrasse sont ajoutées en 1862, alors que le bâtiment fait l'objet d'importants travaux d'agrandissement. En 1900, le nouveau propriétaire, Girandier, maître-carrier, modifie la façade sur jardin et y installe des vestiges provenant du château des Tuileries, qu'il complète à l'identique. Les boiseries, la cheminée et l'escalier sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques depuis 1990. Aujourd'hui, la maison appartient au diocèse de Nanterre. Elle n'est pas ouverte au public. Réalisé peu après 1808, le décor du boudoir s'inscrit dans le style de son époque, le Premier Empire. Il présente d'ailleurs des similitudes avec le boudoir du château de Fontainebleau que l'impératrice Joséphine fit décorer en 1806. Le néo-classicisme s'exprime ici par une certaine rigueur, un réalisme, ainsi que par des thèmes inspirés de l'Antiquité. Les murs sont entièrement recouverts de panneaux de bois peints encadrés de moulures dont les lignes droites soulignent l'architecture de la pièce. Les ornements figurés, de facture très délicate, se détachent sur des fonds clairs, alors que les éléments de structure sont rehaussés de couleurs plus soutenues. L'iconographie très riche allie représentations animalières (oiseau, papillon, libellule), objets (aiguière, vase, bouquet) et éléments purement décoratifs (rinceau, mascaron). Mais le sujet essentiel du décor est le portrait d'Eugénie Renique, la maîtresse des lieux, dont le caractère mystérieux réside sans doute dans son état d'inachèvement.

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